Le 10 mars 2012, alors candidat à la Présidence de la République, François Hollande avait pris l’engagement, devant les responsables associatifs réunis à l’initiative de Le Mouvement associatif, de mettre en œuvre les cadres d’une large concertation entre l’Etat et le mouvement associatif.
Le Mouvement associatif s’est félicitée de la présentation du premier gouvernement de François Hollande qui laisse augurer d’une belle place faite à la vie associative avec la double responsabilité d’un Ministère des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative et d’un Ministère délégué à l’économie sociale, auprès du Ministre des finances. Des rencontres ont immédiatement été organisées avec les deux ministres concernés afin de construire les bases d’un dialogue que nous espérons ouvert, transparent et régulier tout au long de la mandature qui vient de s’ouvrir.
C’est tout logiquement Valérie Fourneyron, Ministre en charge des sports, de la jeunesse, de l’éducation populaire et de la vie associative qui nous a reçus la première dès le 25 mai. Elle nous a présenté une feuille de route qui décline les engagements pris par François Hollande durant la campagne. Consciente des enjeux interministériels notamment sur les questions de décentralisation ou encore de soutien à l’emploi associatif, la Ministre a affiché une ambition politique de dialogue. La Charte des engagements réciproques entre l’État et les associations signée en 2001 entre le premier ministre Lionel Jospin et Le Mouvement associatif sera au cœur de ses préoccupations. L’opportunité de la voir enfin évaluée et redynamisée?
Le Mouvement associatif a également rencontré Benoît Hamon, Ministre délégué à l’économie sociale, dans le cadre de sa rencontre avec une délégation du CEGES, reçue le 1e juin à Bercy. Il a présenté sa vision à la fois économique et politique d’une économie sociale et solidaire facteur de relance – avec son potentiel de développement économique et d’emplois – et partie intégrante d’un modèle économique et social à promouvoir au niveau européen. Cette vision devrait trouver sa traduction dans trois priorités qui concernent directement les associations: la banque publique d’investissement, les emplois d’avenir et la loi cadre sur l’ESS. Benoît Hamon a insisté sur son souhait de nouer avec les acteurs réunis au sein du CEGES un dialogue permanent. Reste la préoccupation centrale: le nouveau ministre délégué à l’ESS disposera-t-il de moyens administratifs à la hauteur des ambitions de ces politiques publiques nouvelles?
Ces rencontres successives n’étaient que des prises de contact. Nous avons convenus de nous revoir en septembre après les législatives et la session parlementaire extraordinaire, pour rentrer plus en détail avec l’une et l’autre dans les mesures à prendre au bénéfice du développement de la vie associative, qu’il s’agisse du soutien à l’engagement bénévole et volontaire, de l’accompagnement du développement des activités associatives ou encore de la restauration d’un cadre de concertation au profit d’un véritable dialogue civil.
En attendant, Valérie Fourneyron a d’ores et déjà répondu présente à notre invitation et viendra présenter ses orientations devant l’Assemblée générale de Le Mouvement associatif le 4 juillet prochain.