Depuis de nombreuses années et de façon toujours plus forte, les citoyens adressent par la voie des urnes le signal d’une détresse à laquelle les associations sont confrontées au quotidien. C’est aujourd’hui dans la rue qu’ils le manifestent. Cette colère, qui ne peut plus être ignorée, doit mener à une refondation collective de notre contrat social
La crise sociale qui traverse aujourd’hui notre pays est aussi une crise de notre démocratie. C’est celle d’un accroissement des inégalités de tout genre devenues insupportables à une partie importante de nos concitoyens.
Cette situation, qui dure depuis plusieurs années, aggrave la perte de confiance de la population, que nous constatons sur le terrain au quotidien. Elle nourrit le sentiment d’une injustice de plus en plus inacceptable, notamment en matière fiscale, et renforce la défiance dans les institutions. Elle fissure tous les jours un peu plus la cohésion sociale et accroît le sentiment que chacun est laissé seul face à lui-même et à son destin.