Sandrine Aboubadra: "Apporter des inflexions au DLA, plutôt que le transformer en profondeur"

Pourquoi lancer ce chantier stratégique DLA 2013-2017?

Tout d’abord, le contexte dans lequel intervient le DLA a beaucoup évolué depuis sa création. Il y a 10 ans, la pérennisation et la consolidation des emplois reposait avant tout sur la professionnalisation des structures d’utilité sociale (associations, coopératives, etc.), Aujourd’hui, elle repose plutôt sur l’accompagnement des mutations du secteur ! Cela signifie que les besoins d’accompagnement ont évolué. Si le dispositif a su s’adapter à ces évolutions, il parait indispensable, après une décennie, de prendre du recul pour formaliser ce nécessaire changement de positionnement, et de le faire de manière co-construite avec toutes ses parties prenantes. Par ailleurs, la convention « Agir pour l’Emploi », qui encadre le dispositif DLA, arrive à terme fin 2012. Cette convergence de calendrier a donc amené le comité national de pilotage DLA à lancer ce chantier « projet stratégique DLA 2013-2017 ». L’objectif étant d’inscrire le DLA « renouvelé » au sein d’une éventuelle convention Etat / Caisse des Dépôts 2013-2017.

Comme ce projet sera-t-il mis en œuvre et qui sera associé à la démarche ?

Le comité national de pilotage DLA, composé de la DGEFP, de la Caisse des Dépôts et de Le Mouvement associatif, a souhaité mettre en place une démarche participative, afin de favoriser l’expression de toutes les parties prenantes du dispositif. Ainsi, des réseaux associatifs, des collectivités, des administrations centrales, des pilotes locaux, des partenaires et des prestataires et bien entendu des chargés de mission du dispositif et des dirigeants des structures porteuses seront associés à ce travail. Des consultations vont s’organiser sous forme d’entretiens et de groupes de travail. Un questionnaire en ligne sera également adressé aux DLA, C2RA, CNAR, aux DIRECCTE et aux Directions régionales de la Caisse des Dépôts. A l’issue de cette phase de consultation, le comité national de suivi, appuyé par un cabinet conseil, élaborera les différentes hypothèses ou scénarii d’évolution du dispositif, d’ici l’automne. L’objectif est de nourrir la réflexion de l’Etat et de la Caisse des Dépôts avec des pistes concrètes d’évolution du dispositif.

Qu’attend l’Avise, en tant qu’animateur du DLA, de ce chantier ?

De façon très opérationnelle tout d’abord, c’est de pouvoir définir de nouvelles orientations pour le dispositif, qui répondent au mieux aux besoins d’accompagnement des structures d’utilité sociale. En tant qu’animateur national du dispositif, nous observons des expérimentations et des pratiques très innovantes sur le terrain : ce chantier doit permettre de les mettre en lumière et d’en faire des axes forts d’intervention, d’organisation et de coopération pour le dispositif (par exemple, la GPEC, l’accompagnement des nouveaux gisements d’activités et d’emplois, le développement des partenariats avec le monde de l’entreprise,…). Au final, il faudra bien entendu faire des choix. L’issue du chantier consistera sans doute à apporter des inflexions au dispositif, plutôt qu’à le transformer en profondeur ; l’IGAS elle-même l’a souligné. Le dispositif DLA est utile, reconnu : il faut donc maintenir et développer ce qui marche, en l’adaptant aux enjeux de demain.

Pour aller plus loin:

 

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