– Vous avez réuni plus de 900 commissaires aux comptes le mardi 26 janvier 2010 sur le thème « Commissaire aux comptes, Association et Financeur : partageons la confiance. Quel rôle et quels moyens ? », pouvez-vous nous présenter les principaux enjeux du monde associatif pour votre profession aujourd’hui ?
Nous sommes auditeurs dans plus de 220 000 entités en France, quelques soient leurs tailles ou leurs secteurs d’activités et nous intervenons pour plus de 25 000 associations. Même si le secteur marchand est très majoritaire dans nos missions, la part du non marchand est en constante évolution. Par ailleurs, notre approche de ce secteur est bien différente dans la mesure où nous devons prendre en compte les spécificités techniques mais aussi humaines. Cela peut paraître évident mais il n’y a pas toujours un directeur financier ou un dirigeant aguerri mais bien souvent des bénévoles. Faire preuve d’écoute et de pédagogie, voilà comment accompagner les associations dans plus de transparence et de sécurité financière.
– Au regard des nouvelles règles de relations contractuelles présentées par le gouvernement le 18 janvier dernier, d’après vous, quel peut être le rôle du commissaire aux comptes pour accompagner les associations dans leurs mises en œuvres ?
Tout d’abord nous pouvons nous réjouir de cette évolution positive qui vise à sécuriser les associations dans leur financement. Quant au rôle du commissaire aux comptes, rappelons que sa mission comporte une frontière qui celle de la non immixtion dans la gestion. Donc l’accompagnement au sens strict semble difficile. Par contre le commissaire aux comptes est vigilant sur le respect des règles. Il le sera donc quand celles-ci bénéficient aux associations. La sécurisation des contrats d’objectifs doit profiter à tout le monde. Le commissaire aux comptes y sera attentif.
_ propos recueillis par Julien ADDA
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