À l’issue de la mission qui lui a été confiée, Jean-Marc Borello a remis ce mardi son rapport « Donnons-nous les moyens de l’inclusion » à Muriel Pénicaud, Ministre du travail. Le document contient de nombreuses propositions que Le Mouvement associatif soutient et partage. Tout en soulignant quelques points de vigilance nécessaires, en particulier pour des associations fragilisées par les baisses de crédits relatifs aux contrats aidés.
Le Mouvement associatif partage pleinement l’ambition portée par le rapport d’une société plus inclusive et plus solidaire, et la préconisation d’inscrire les politiques d’emploi dans cette ambition par une approche plus transversale.
Les associations, actrices du lien social, doivent prendre toute leur part dans cette transformation.
Comme nous l’avons exprimé à plusieurs reprises, le Mouvement associatif soutient également le renforcement des dimensions de formation et d’accompagnement pour permettre l’insertion et la réinsertion pérenne dans l’emploi, et plus largement dans la société. La pleine implication des employeurs dans ces démarches est indispensable.
Il sera néanmoins nécessaire de voir comment les exigences « d’employeur-abilité » évoquées par le rapport pourront prendre forme sans pénaliser ou décourager les associations primo-employeuses ou mono-employeuses, portées par des bénévoles.
Ces petites et/ou jeunes structures ont été les premières à être impactées par la baisse drastique du nombre de contrats aidés, alors qu’elles jouent un rôle essentiel à l’échelon local. Il est primordial de prendre en compte leurs spécificités dans ces nouvelles réflexions
La proposition de créer un « fonds d’inclusion » dont l’affectation revient aux Préfets, permettant de la souplesse pour répondre aux besoins réels identifiés sur le territoire est à nos yeux bien préférable à une logique centralisée. Il n’en reste pas moins que la réduction importante en 2018 des fonds dédiés aux contrats aidés, devenus « parcours emploi-compétences », risque d’avoir un impact fort sur les activités associatives. Il faut y apporter une réponse.
Nous retenons à cet égard la proposition du rapport préconisant d’organiser le maintien d’objectifs d’utilité sociale dans les politiques d’inclusion, au travers du renforcement de dispositifs existants et appelons à une mise en œuvre rapide de cette recommandation.
Les pistes posées par ce rapport concernant le soutien à l’emploi associatif et le rôle des employeurs associatifs feront l’objet d’un examen approfondi dans le cadre
des travaux en cours avec le gouvernement sur les
enjeux de vie associative.
Nous sommes convaincus de l’intérêt d’allier, sans les confondre, politiques de soutien à l’emploi et politiques de soutien aux activités d’utilité sociale portées par les associations. Le rapport de Jean-Marc Borello ouvre plusieurs pistes en ce sens
que nous partageons.Philippe Jahshan, Président du Mouvement associatif