Le Mouvement associatif, auditionné par Mrs Sauvé et Onseta, avait eu l’occasion de souligner son attachement au développement d’une « société de l’engagement », permettant à chacun de pouvoir faire l’expérience de l’engagement au service des autres au cours de sa vie, et dans laquelle peut venir s’inscrire la démarche de réserve citoyenne. A cet égard, le choix des auteurs de préconiser que cette réserve citoyenne ait un caractère volontaire – ce qui est constitutif d’une démarche d’engagement – et non un dispositif obligatoire rejoint pleinement cette ambition.
Il est également positif que le rapport souligne l’importance de l’articulation à mettre en œuvre avec le monde associatif, qui mobilise plus de 16 millions de Français au service de la cohésion sociale et de l’intérêt général. Si la réserve citoyenne devait effectivement voir le jour, la complémentarité devra être pensée entre l’action continue des associations et de ceux qui les animent, basée sur l’initiative associative, et des engagements plus ponctuels, liés à des attentes ou des besoins spécifiques des pouvoirs publics ; par ailleurs, l’expertise acquise par les associations dans la construction et le déploiement d’actions au service de l’intérêt général devra être mobilisée pour en démultiplier les effets.