Le budget 2021 est celui du plan de relance, il doit aussi être celui de l’engagement en actes pour la vie associative largement impactée par la crise. C’est pourquoi le Mouvement associatif formule 3 propositions correspondant à des besoins prioritaires.
- Augmenter le fonds de développement pour la vie associative (FDVA)
Nous considérons que le FDVA, en tant qu’outil transversal, doit jouer pleinement son rôle de soutien et de développement des associations. Et qu’il ne peut le faire, avec sa dotation actuelle, à hauteur de 33,1 millions d’euros, d’autant plus dans la période de crise et son impact considérable sur la vie associative.
C’est pourquoi, et comme cela a été demandé par 50 parlementaires dans un courrier récent au Premier Ministre, nous demandons dans le cadre du FDVA « fonctionnement-innovation », l’ajout de 50 millions d’euros au budget initial prévu pour 2021, qui permettra de rattraper la partie perdue des ex-fonds de la réserve parlementaire, et de constituer une aide aux entités les plus en difficulté du fait de la crise.
- Soutenir l’emploi associatif
Nos dernières enquêtes relatives à l’impact de la crise sur les associations font apparaitre que plus de 55 000 associations ne pourront pas maintenir l’effectif salarié en l’état. L’impact est particulièrement important pour les associations de moins de 5 salariés. Ce sont donc celles-ci pour lesquelles nous plaidons en priorité, et qui aujourd’hui n’ont que difficilement accès aux Parcours Emplois Compétences compte tenu de leurs modalités de fonctionnement, et n’ont pas de dispositif adapté. Nous formulons, dans ce cadre, trois propositions :
- Flécher les 10 000 contrats aidés du secteur marchand (CUI-CIE) vers un dispositif d’emploi d’utilité citoyenne
- Adapter les Parcours Emplois Compétences pour les rendre accessibles aux petites associations
- Adapter le budget des postes FONJEP aux annonces du plan de relance
- Exonérer les associations de la taxe sur les salaires
Les associations ont été lourdement impactées par la crise. Les associations employeuses sont particulièrement touchées, alors qu’elles emploient aujourd’hui 1,8 million de salariés. Pour cette raison, et afin d’aider le secteur associatif, nous proposons que les associations employeuses (ETI et grandes associations) soient exonérées de la taxe sur les salaires pour 2021.