Social, culture et sport privilégiés
Si le budget du mécénat d’entreprise est stable (1,9 milliard d’euros), les entreprises ont tendance à polariser leur soutien sur un nombre limité de domaines: social, culture et sport. En 2012, elles soutiennent 1.5 domaine en moyenne contre 1.9 en 2010. Alors que le budget du mécénat culturel était en déclin dans les résultats de cette même enquête en 2010, il est désormais reparti à la hausse, et représente 26% du budget total du mécénat (494 millions d’euros contre 380 millions en 2010). La plus grosse partie du budget du mécénat concerne les actions sociales, qui représentent 43% du budget. Le sport quant à lui fait surtout l’objet du mécénat de la part des PME.
Ce resserrement sur certains domaines s’explique par le fait que les PME représentent un part plus importante du mécénat mais aussi par la volonté des entreprises de donner plus de lisibilité à leur politique de mécénat. Cet objectif de visibilité peut les inciter à soutenir des domaines plus proches de leur métier.
Un mécénat en expansion et alimenté par les PME
Autre enseignement de cette enquête Admical, le mécénat d’entreprise est en expansion: près d’un tiers des entreprises françaises sont engagées dans le mécénat en 2012, soit environ 40 000 entreprises, contre 35 000 en 2010.
Par ailleurs, les PME fournissent le gros des troupes du mécénat en France puisqu’elles représentent 93% des entreprises mécènes. 32% des entreprises de 20 à 99 salariés sont mécènes contre 27% des moyennes et grandes entreprises. La tendance au mécénat de proximité se confirme, puisque 83% des entreprises agissent au niveau local (contre 79% en 2010). Quant aux motivations du mécénat, les entreprises positionnent aujourd’hui le mécénat comme une action qui permet de contribuer à l’intérêt général (57%) tout en construisant leur identité (31%).
La tendance au resserrement du financement privé confirme la nécessité de la mise en place d’un modèle français de relations partenariales équilibrées entre entreprises et associations. Ce modèle, que Le Mouvement associatif appelle de ses vœux, permettrait la mise en place d’instances de régulation des partenariats chargées d’atténuer les inégalités d’accès au mécénat.