La CLEF réaffirme ses positions

La Coordination française pour le Lobby européen des femmes (CLEF) se réjouit du nombre important de signatures déjà apposées à l’appel Sexisme : ils se lâchent, les femmes trinquent lancé par trois associations de défense des droits des femmes. Nombre d’hommes et de femmes politiques de toute appartenance ont signé la pétition, parmi lesquels Roselyne Bachelot, Anne Hidalgo, Benoît Hamon, Arnaud Montebourg, Eva Joly, Marie-George Buffet.

Mais, au-delà de ces prises de position liées à l’actualité, pour que les droits des femmes avancent, il faut que les politiques s’en saisissent et modifient les lois.

La CLEF regrette que les actions n’avancent pas au rythme des besoins et des attentes des Françaises et des Français, particulièrement en matière d’égalité professionnelle, de lutte contre les violences, de prostitution et de défense des droits sexuels et reproductifs.

Sur l’égalité professionnelle, l’article 99 de la loi portant réforme des retraites était annoncé par le gouvernement comme l’arme décisive contre les inégalités salariales. Pourquoi ses décrets d’application n’ont-ils pas été encore publiés ?

Sur la lutte contre les violences, nos associations adhérentes constatent sur le terrain de réelles difficultés d’application de la loi du 9 juillet 2010, notamment la lenteur de la délivrance de l’ordonnance de protection, et de grandes inégalités d’application selon les territoires. Par ailleurs, six mois après la parution du décret, un bilan de la mise en oeuvre de la loi devait être fait : nous l’attendons toujours.

Autre sujet sur lequel la ministre des Solidarités s’est exprimée fortement : la lutte contre la prostitution. La CLEF demande au gouvernement de passer de la parole aux actes, et de déposer avant l’été un projet de loi à l’Assemblée nationale, sur le modèle de la proposition de loi portée par Danièle Bousquet, qui vise la criminalisation du recours à la prostitution plutôt que celle de la personne prostituée.

Enfin, la CLEF demande solennellement au gouvernement de s’engager sur un moratoire sur la fermeture des centres IVG sur tout le territoire français : il est inadmissible que nombre de femmes ne puissent plus exercer leur droit à maîtriser leur grossesse. Le gouvernement doit envoyer un signal fort aux Françaises et aux Français en interrompant cette dangereuse dérive.

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