article paru dans Jurisassociation, Marie Lamy, conseillère technique à Le Mouvement associatif, revient sur les enjeux liés au financement public des associations. "/>

Financement public des associations, un choix de société

Le financement public des associations constitue un choix de société. Aux côtés des financeurs publics, les associations mettent en œuvre l’intérêt général sur les territoires au service de l’innovation sociale et jouent un rôle d’alerte indispensable. Le soutien des pouvoirs publics à leurs activités est consubstantiel à une société de solidarité. Représentant près de la moitié du budget total des associations, ce soutien financier public est le signe que les projets associatifs, à tous les  niveaux des territoires, sont essentiels à la vie quotidienne de nos concitoyens. Il a donc une dimension symbolique car il assure la reconnaissance du caractère d’utilité sociale des activités développées.

Tournant

Pourtant, même si nous manquons d’éléments statistiques fiables pour mesurer la réalité du monde associatif, l’ampleur et l’évolution de son financement, l’enquête CPCA / France Active confirme la baisse annoncée de ce financement public. Cette diminution conduit le secteur associatif à un tournant. Pour la première fois de son histoire, il a enregistré une baisse de l’emploi salarié fin 2010 qui s’est poursuivie aux premiers trimestres 2011. Alors même que la crise économique augmente les besoins, cette baisse est le signe que les associations n’ont pas disposé des financements suffisants pour maintenir leurs projets. Pourtant elle n’est pas une fatalité et le maintien à un haut niveau de financements publics garants de l’intérêt général s’impose. Certes une réflexion globale pour faire évoluer les modèles économiques associatifs est indispensable mais elle n’empêchera pas que la baisse des financements publics ait des répercussions désastreuses sur les associations, leurs activités et donc sur la cohésion sociale.

Inégalités territoriales

Le financeur public qui s’est le plus désengagé ces dernières années est l’Etat. Or ce dernier a une mission importante d’animation de la vie associative. C’est lui qui définit les politiques du pays en direction des associations. Dans la mise en œuvre de ces politiques, il assure une fonction de soutien à la vie associative en veillant à une certaine équité sur l’ensemble des territoires. Or si ce financement de l’Etat baisse et qu’il n’est plus totalement compensé par celui des collectivités locales, les différents tissus associatifs locaux risquent d’être animés, définis et de se développer en fonction de politiques locales très différentes d’un territoire à l’autre…

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