Comme l’a expliqué Christine Chognot, en charge de la mission prospective à l’Uniopss, et animatrice de la table ronde, dans son introduction, « les systèmes nationaux de protection sociale assis sur le plein emploi, fondés sur des mécanismes instituant une combinaison de solidarités publiques et professionnelles, butent aujourd’hui sur les transformations de l’économie avec un contexte de crise et de déficits publics récurrents, sur les mutations de la société avec des recompositions des structures familiales et une évolution de la pyramide des âges qui suscitent d’autres attentes vis à vis de la protection sociale. » Dès lors, quelles sont les perspectives ? Le repli vers une protection sociale minimaliste ou ciblée est-il incontournable ? D’autres voies sont-elles envisageables ? Peut-on concevoir la protection sociale comme un « investissement social », facteur de richesse pour l’économie et composante indispensable de la cohésion sociale ?