Le Mouvement associatif a tenu son assemblée générale le 11 juin dernier, une année après s’être dotée de nouveaux statuts. Elle y a réaffirmé le mouvement d’ouverture et de mutation entamé en 2012, dans un contexte où sa reconnaissance par les pouvoirs publics comme organe légitime de représentation des associations se voit renforcé.
Le travail de Le Mouvement associatif s’articulera, pour les prochaines années, autour de quatre axes :
– L’axe « engagement et vie démocratique » a vu se développer initiatives et réflexions autour du « pouvoir d’agir » des acteurs de l’association : l’accès aux responsabilités des bénévoles ; la place des salariés ; l’association des bénéficiaires et des donateurs ; à partir du service civique, le développement d’une culture du volontariat. Elles viennent s’ajouter aux échanges qui émergent autour de la gouvernance associative.
– L’axe « modèles socioéconomiques » s’est beaucoup focalisé cette année encore sur les relations contractuelles entre les pouvoirs publics et les associations. Après la définition législative, à venir, de la subvention par la loi sur l’ESS, la commission dédiée poursuit ses réflexions sur des formes nouvelles de soutien à la vie associative, tels des fonds territoriaux publics-privés de développement de la vie associative. Elle consacre, en outre, ses travaux à une nouvelle approche de la question de la fiscalité des associations.
– L’axe « emplois » doit permettre de mieux comprendre les logiques propres à l’emploi associatif, en temps de crise, de façon à viser un nouveau développement qualitatif et quantitatif de l’emploi dans les associations.
– L’axe « dialogue civil et co-construction des politiques publiques » a permis d’envisager la rénovation de la charte d’engagements réciproques comme un outil d’organisation du dialogue civil dans les territoires. Plus globalement, la réflexion porte sur la pertinence et limites des modalités de concertation/consultation/participation des habitants existant dans les territoires et/ou expérimentées dans des secteurs de la vie associative (patrimoine, environnement, consommation). Sont également au programme de la commission dédiée, la réforme de l’Etat et la décentralisation.
Un fil conducteur se dégage de ces multiples travaux : le rôle nouveau que les fédérations vont être amenées à jouer dans les prochaines années, entre accompagnement, mutualisation, mais aussi plaidoyer. Il n’y a rien de très surprenant à cela : la légitimité-même de Le Mouvement associatif et de ses membres, au sein de la vie associative, de l’ESS et de la société civile tient à leur capacité à fédérer ce qui est épars. Cette affirmation d’un projet politique renouvelé et renforcé s’accompagnera nécessairement d’une évolution de son image. Un programme de travail à la fois dense et enthousiasmant pour tous ses membres !