Lors des vœux du Président de la République aux français du 31 décembre et aux forces de l’engagement le 11 janvier, le service civique est apparu comme une des priorités de l’agenda politique, médiatique et des débats de cette rentrée 2016.
Le du 31 décembre, le Président de la République a annoncé la généralisation du service civique universel en en faisant un sujet prioritaire pour la jeunesse :
« La France a besoin de mouvement. Elle a besoin d’actions. Elle a aussi besoin d’engagement. Le service civique est un facteur de brassage, d’intégration, d’insertion. Il a montré son utilité pour les jeunes et pour notre société. Je demande donc au Gouvernement d’engager par étapes sa généralisation. Les missions seront multiples : du soutien aux personnes les plus fragiles à la préservation de la planète. »
Quelques jours plus tard, lors de ces vœux à la jeunesse et aux forces de l’engagement, le Président de la République est allé plus loin dans les détails des étapes de la généralisation du service civique. Il souhaite que, d’ici 2018, la moitié d’une classe d’âge (soit 350 000 jeunes) puisse réaliser un service civique et aboutir d’ici 2020 à offrir cette possibilité à la totalité d’une classe d’âge. . Pour réaliser ce projet, le budget devrait passer « de 300 millions d’euros aujourd’hui à un peu plus d’un milliard en 2018 ».
Cette généralisation est saluée par le Mouvement associatif, à condition que les fondamentaux du service civique, à savoir l’engagement volontaire sur des missions d’intérêt général, soient respectés et que cette généralisation se fasse en co-construction avec les parties prenantes, dont la grande majorité sont des associations. Rappelons qu’entre 2010 et 2014, ces dernières ont accueilli 80% des 90 000 jeunes qui ont effectué un service civique et 70% ’en 2015. L’importance des associations dans ce dispositif a d’ailleurs été soulignée par le chef de l’Etat : « Je souhaite que ce socle d’engagements pour toute la jeunesse soit élaboré en concertation avec les associations et les acteurs concernés ».
Dans cette optique, le chef de l’Etat a annoncé que l’Agence du service civique serait renforcée et deviendrait un Haut-commissariat à l’Engagement, placé directement auprès du Premier Ministre. L’engagement des jeunes devrait être formalisé par un « livret citoyen » que chaque jeune recevra le jour de ses 16 ans et qui « retracera l’histoire de tous ses engagements ». La proposition du Présidente de l’Agence du service civique François Chérèque d’allonger la journée d’appel de préparation à la défense (JAPD) jusqu’à une semaine a été reprise par François Hollande. L’objectif de ces mesures étant de permettre un « parcours citoyen généralisé » pour tous les jeunes.