Les études : un effort familial, une période difficile
La durée des études est identifiée par les familles comme un vecteur d’accès à l’emploi, elles font des sacrifices pour soutenir leurs enfants dans leurs études, à condition qu’elles ne soient pas elles-mêmes fragilisées. D’autre part, si l’autonomie était perçue jusqu’à présent comme un passage de cap entre la vie d’adolescent et la vie d’adulte, elle est vécue aujourd’hui par les jeunes, comme par leurs parents, comme un très long processus où les étapes n’ont pas d’ordre défini. Aujourd’hui, on vit parfois en couple avant d’être financièrement indépendant ou d’avoir son propre logement.
Autant de type de besoins que de situations
Si cette étude de l’UNAF s’attache à révéler les valeurs qui sont associées à l’autonomie, jeunes et parents ont aussi été invités à donner leur avis sur plusieurs projets de dispositifs publics français ou étrangers en direction de la jeunesse. Avec pragmatisme, les jeunes et les parents ont cité les situations concrètes dans lesquelles les aides leur seraient les plus nécessaires : éloignement du domicile familial, cohabitation difficile entre jeunes et parents, isolement de certains jeunes vivant dans une telle pauvreté qu’ils ont besoin d’aides particulières. Les situations sont cependant si variées, aussi bien sur le plan matériel qu’affectif, que le principe d’aide à l’autonomie universelle leur paraît finalement moins efficace que les aides au cas par cas. Par ailleurs, jeunes et parents sont favorables au développement des bourses au mérite ou sur projet.
Un consensus : tous les étudiants interrogés appellent les pouvoirs publics à trouver des solutions pour favoriser la conciliation entre études et travail étudiant, et pour pouvoir vivre plus sereinement cette période clef de leur avenir.