L’étude révèle tout d’abord que les responsables étudiants sont plutôt bien formés, comparativement à l’ensemble de la population bénévole.
La formation n’est pas toujours un réflexe chez ceux qui prennent leurs fonctions et qui se centrent d’abord sur un projet qu’ils souhaitent promouvoir. Les créateurs d’associations sont à cet égard plus demandeurs que les autres. D’une manière générale, les appuis prioritairement utilisés sont la passation de poste personnalisée, le soutien des membres expérimentés et l’échange avec d’autres associations.
La responsabilité associative chez les étudiants résulte avant tout d’un apprentissage et d’une dynamique collectifs, indissociables de liens amicaux. La décision de participer à une formation est ainsi souvent le fruit d’une décision et d’une démarche de groupe. Et elle est envisagée à l’aune du développement du projet associatif avant de constituer une progression individuelle. Le partage d’expériences y est essentiel.
C’est rarement au début de leur engagement que les responsables associatifs se montrent intéressés par la formation, cette préoccupation vient plutôt avec l’expérience. Pourtant, les « jeunes » associatifs, qui rencontrent le plus de difficultés dans leur prise de poste, trouveraient sans aucun doute à en bénéficier.
Le contexte joue également un rôle important en la matière : les étudiants en université suivent plus de formations que ceux des écoles où l’encadrement proposé est plus structurant et plus diversifié. Les premiers sont ainsi plus demandeurs.
Finalement, la formation idéale, telle qu’elle est envisagée par les responsables étudiants interrogés, s’inscrit sur une demi-journée, le week-end ou un soir de semaine. Elle porte en priorité sur les questions de financement, sur l’animation d’équipe, sur la communication avec les médias, et sur la conduite de projets. Elle doit surtout faire l’objet d’une meilleure information auprès du public ciblé qui se dit insuffisamment sensibilisé
Cette étude apporte ainsi des informations précieuses quant aux besoins spécifiques de la population des responsables associatifs étudiants. Elle constitue aussi une occasion de rappeler combien cet enjeu de la formation des bénévoles est essentiel. La création du Fonds de développement de la vie associative (FDVA), qui succède dès cette année au CDVA (Conseil du Développement de la Vie Associative), doit à cet égard faire l’objet de toute leur vigilance :
– Quelle place sera dévolue aux financeurs privés désormais intégrés au FDVA ? Comment, par exemple, mobiliser les Organismes paritaires collecteurs agréés (OPCA) sur la formation bénévole ?
– Quel sera le rôle des associations dans la gestion des dossiers soumis au FDVA ? Bénéficieront-elles de l’ensemble des informations qui auront présidé aux différents arbitrages ?
– Enfin, la recentralisation des financements liés aux expérimentations ne risque-t-elle pas d’entraîner un tarissement de l’effort de connaissance accrue du monde associatif que chacun appelle pourtant de ses voeux ?
Autant de sujets suivis avec attention par les associations qui ne pourraient exister sans l’implication toujours renouvelée de leurs bénévoles !