Vous avez annoncé récemment l’ouverture d’une concertation avec le mouvement associatif organisé concernant la rénovation de la Charte des engagements réciproques entre les pouvoirs publics et les associations. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Lorsque je suis intervenue à l’assemblée générale de Le Mouvement associatif, j’ai annoncé que la Charte des engagements réciproques devait être la boussole du gouvernement et de son action, pour renforcer les relations partenariales entre la puissance publique et le monde associatif. Nous avons absolument besoin de retrouver de la confiance mutuelle.
J’ai donc choisi de confier au préfet Jean Pierre Duport et au sénateur Claude Dilain la mission de piloter les travaux d’un groupe réunissant des personnalités qualifiées, des représentants des associations, de l’Etat, des collectivités, afin de rédiger une nouvelle charte Etat – associations – collectivités. Le préfet Duport est un grand serviteur de l’Etat, très impliqué dans le monde associatif. Le sénateur Dilain est un élu particulièrement investi au plan local et dans la vie associative. Il a notamment contribué à créer le collectif associatif « Pouvoir d’agir » qui promeut des initiatives citoyennes locales dans tous les domaines de la vie sociale.
J’ai œuvré pour que les collectivités territoriales soient représentées : leur rôle auprès des associations est fondamental, ce sont des partenaires de poids sur les territoires. L’assemblée des départements de France (ADF) et le réseau des collectivités territoriales pour une économie solidaire (RTES) nous ont déjà rejoints et devraient être suivis par l’association des Maires de France (AMF) et l’association des régions de France (ARF).
Le groupe démarrera ses travaux fin janvier sur la base du bilan de la mise en œuvre de la charte de 2001, qui a connu des déclinaisons territoriales intéressantes. Une charte rénovée devrait aboutir avant l’été 2013.
Après six mois à la tête du Ministère en charge de la vie associative, si vous ne deviez retenir qu’une victoire ? Et un regret ?
Nous avons déjà réalisé un travail important depuis six mois : la préservation des crédits de soutien aux têtes de réseaux associatifs et à la formation des bénévoles, via le fonds pour le développement de la vie associative (FDVA), et ce, en dépit d’un contexte budgétaire très contraint. Par ailleurs, avec Benoît Hamon, ministre délégué à l’économie sociale et solidaire (ESS), nous sommes en train de préparer un projet de loi-cadre sur l’ESS, qui comportera un chapitre entier consacré aux associations. Je tiens également à souligner le travail d’expertise du Haut Conseil à la Vie Associative (HCVA), ainsi que la réalisation d’une enquête « associations » conduite par l’INSEE. Ces nombreux chantiers et travaux présagent des avancées concrètes d’envergure pour le quinquennat. Après seulement six mois, l’ampleur du travail engagé ne m’inspire aucun regret, bien au contraire. Je suis mobilisée pour conforter et faire vivre encore davantage la dimension interministérielle de la vie associative.
En 2017, que souhaitez-vous qui ait changé pour les associations ?
Je me suis engagée pour qu’en 2017 les associations retrouvent les conditions d’un partenariat apaisé et optimal avec la puissance publique, et en particulier avec les collectivités territoriales. Mon objectif n’a pas changé et la révision des outils de contractualisation y contribuera forcément. Les associations doivent retrouver leur rôle de défricheur et d’aiguillon des politiques publiques.
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article qui permet de reprendre espoir dans la volonté de construire un partenariat au niveau des collectivités locales et donc de faire de ce partenariat un maillon du bien vivre ensemble sur le terrotoire
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