Les 19 organisations constitutives du Pacte du Pouvoir de vivre ont suivi avec attention le discours du président de la République exprimé lors de la conférence de presse du jeudi 25 avril. Après des mois de mobilisation autour de la justice sociale et fiscale, de manifestations pour le climat et après deux mois de consultation dans le cadre du Grand débat national, le rendez-vous était très attendu. Il devait dire les conclusions retenues par le président de la République et marquer le début d’une nouvelle étape du quinquennat.
Or, force est de constater que le compte n’y est pas sur de nombreux sujets essentiels, à commencer par l’absence de mesures concrètes permettant d’accélérer la transition écologique et solidaire.
Par ailleurs, ces premières annonces renvoient nombre de décisions au futur, sur des thèmes essentiels tels que la transition écologique, le travail ou encore la décentralisation. À ce titre, nous avons entendu l’appel à renouer le débat avec la société civile, et la volonté affichée de s’engager dans une gouvernance plus partagée. Le juge de paix ne sera donc pas un discours présidentiel mais bien le processus qui s’enclenchera ensuite si l’exécutif accepte le principe de la co-construction.
Ainsi, si les objectifs sont affichés et si les règles du jeu sont claires et transparentes, nos 19 organisations prendront leur part à tout processus de concertation dans lesquels elles sont parties prenantes. Outre le débouché parlementaire ou référendaire, il faut partager une méthodologie, un travail de diagnostic environnemental et social précis. Faire évoluer nos institutions, améliorer la représentativité des instances dans lesquelles s’exercent la démocratie et intégrer des citoyens tirés au sort dans notre fonctionnement démocratique ne se conçoit qu’au service d’un projet d’élaboration collective.